Le Gecko à queue grasse, Hemitheconyx caudicinctus, un lézard aux airs de gecko léopard
Le Gecko à queue grasse, ou Hemitheconyx caudicinctus, est originaire d’Afrique de l’Ouest. On le rencontre au Sénégal et au Ghana, ainsi qu’au Togo et au Cameroun. Il fait partie des rares geckos à être dotés de paupières. Ce reptile vivant dans le sol poussiéreux de terres désertiques à l’état sauvage, cette particularité lui permet de conserver des yeux propres.
Il mesure environ 20 cm et peut espérer vivre entre et quinze et vingt ans, s’il bénéficie de soins appropriés. Son aspect extérieur est proche de celui du gecko léopard. Sa tête est en revanche plus grande et ses pattes sont plus épaisses. Son corps est beige à marron clair, avec des rayures beiges et brunes. Certains sujets présentent une fine ligne dorsale blanche. Une plus grande variété de teintes se développe peu à peu, notamment le tangerine et un morph sans motif.
Il faut éviter de maintenir deux mâles ensemble, sous peine de les voir s’affronter pour défendre leur territoire. En revanche, les femelles peuvent être associées, y compris avec un seul mâle pour l’ensemble de leur groupe, si l’espace le permet. Cet animal est nocturne, ce qui implique de lui fournir plusieurs abris où se réfugier durant la journée. En plaçant de la mousse de sphaigne ou de la vermiculite humide près de celui se trouvant dans la zone froide, il bénéficie de suffisamment d’humidité pour entamer sa mue, qui survient toutes les quatre semaines environ. L’abri sec doit quant à lui être installé dans la zone chaude. C’est également là que lui seront servis ses repas.
Un terrarium de 40 X 60 X 30 cm convient pour un ou deux geckos. Il est inutile d’installer une lampe à UVB, ses mœurs étant nocturnes. Il a néanmoins besoin de lumière durant 10 à 12 heures chaque jour. L’environnement de ce reptile doit être sensiblement plus humide que celui du gecko léopard, un résultat facile à obtenir en opérant une légère pulvérisation d’eau plusieurs fois par semaine. Il ne faut pas employer de sable pour le fond, car s’il l’avalait, une occlusion pourrait s’ensuivre à cause de la masse compactée dans son tube digestif. De la vermiculite, du papier kraft ou du papier absorbant convient mieux. En journée, la zone chaude doit être stabilisée entre 31 et 34 °c, avec 25 à 28 °C dans la zone froide. La nuit, celle-ci doit descendre entre 22 et 24 °C.
Une coupelle d’eau propre doit être mise en permanence à sa disposition. Il accepte volontiers de se nourrir de grillons et vers de farine en général, à raison de cinq environ par jour pour des juvéniles de moins de quatre mois. Un adulte en consomme près de neuf, distribués trois fois par semaine.
Vers à soie et souriceaux peuvent aussi lui être proposés avec parcimonie, pour ne pas surcharger sa ration en graisses. Son organisme a également besoin de calcium, qui sera laissé en permanence dans un récipient de faible profondeur, où seront roulées puis déposées ses proies.
Il se reproduit moins facilement que le gecko léopard, car il destine davantage ses réserves énergétiques à la survie. Il est conseillé de le vermifuger deux fois par an car son organisme est plus faible. La saison de la reproduction s’étale globalement entre octobre et juin. Certains éleveurs maintiennent le mâle à l’écart avant cette période, pour le stimuler davantage, d’autres choisissent de le laisser dans le bac communautaire toute l’année. Une semaine d’hivernage peut aussi être bénéfique au préalable.
L’accouplement a souvent lieu en décembre. La ponte a lieu autour de 15 à 40 jours plus tard. L’incubation se fait entre 26,7 et 34,4 °C, dans de la vermiculite humide. La température ambiante est déterminante pour le sexe des petits. En effet, les œufs maintenus à 26,7 °C donnent des femelles, tandis que maintenus à 30 °C donnent naissance à ¼ de mâles. A 32,2 °C, seuls des mâles voient le jour. Les petits sont matures entre l’âge de 8 et 12 mois. Dès l’âge de deux ans, ils peuvent généralement se reproduire.
Il est devenu populaire comme animal de compagnie pour plusieurs raisons. D’une part, il peut vivre en captivité sans trop de difficultés, d’autre part, il est facile à manipuler, une docilité appréciable pour son détenteur. Le manipuler ou le retenir par la queue revient à la lui faire perdre. Certes, elle repousse alors, mais son aspect est différent de celui d’origine.
Il est timide, mais apprend à reconnaître son maître, au point de s’endormir sur sa main ou son bras. Changer de détenteur peut aussi le plonger dans un grand état de stress, ce qui pourrait presque laisser imaginer une sorte d’attachement, contrairement à ce que son sang froid suggère. Il est sensiblement moins répandu que le gecko léopard en élevage.
Sources :
http://www.theurbangecko.com/
http://www.anapsid.org/
http://www.kingsnake.com/
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