La perruche souris, Conure veuve, Conure moine, Quaker, ou Myiopsitta monachus monachus
La perruche souris, Conure veuve, Conure moine, Quaker, ou Myiopsitta monachus monachus est originaire d’Amérique du sud. Cette petite créature vert tendre à la gorge gris-bleu et aux rémiges bleu ciel s’est si bien adaptée au fil des importations que les sujets revenus à l’état sauvage sont parvenus à recréer de véritables colonies parfaitement viables, notamment en Espagne.
Elle mesure 29 cm, pèse entre 110 et 140 grammes et peut vivre au-delà de 20 ans en captivité. Son plumage est essentiellement vert. Sa tête, sa gorge et sa poitrine sont gris pâle. Les grandes plumes de ses ailes sont bleues. Il existe des mutations de couleur bleue, dont la taille est généralement plus modeste (90 à 110 grammes seulement). Il semble aussi que les bleues soient plus sensibles aux maladies que les vertes. On trouve aussi des mutations albinos et lutino. En revanche, le sexage nécessite de faire appel à un test ADN.
Il en existe quatre sous espèces :
- Myiopsitta monachus calita (identifiée par Jardine & Selby en 1830), qui ne vit qu’en Argentine.
- Myiopsitta monachus cotorra (identifiée par Vieillot en 1818)Myiopsitta monachus luchsi (identifiée par Finsch en 1868), que l’on trouve en Bolivie, au Paraguay, au Brésil et en Argentine.
- Myiopsitta monachus luchsi, espèce endémique de Cochamba, une province située au cœur de la Bolivie.
- Myiopsitta monachus monachus (identifiée par Boddaert en 1783) originaire d’Argentine, du Brésil et d’Uruguay; cette dernière est l’espèce nominale.
Dans la nature, cette perruche construit des nids collectifs qui peuvent mesurer plusieurs mètres, pourvus de nombreuses entrées. Elle nidifie à la cime des arbres entre octobre et décembre. Un premier couple construit son nid, puis un autre y accole le sien et ainsi de suite, chacun ajoutant sa propre antichambre à l’édifice, pourvue de trois « pièces ». L’une d’entre elles est utilisée pour pondre les oeufs, Son opportunisme la conduit souvent à faire des ravages dans les champs cultivés, ce qui en a fait un indésirable dans de nombreux pays.
C’est un excellent animal de compagnie qui se montre joyeux, joueur, curieux et affectueux. Cependant, elle peut devenir très bruyante si elle n’est pas éduquée correctement, car son cri est très puissant. Avec le temps, il est possible de lui apprendre à dire quelques mots, parfois même quelques phrases. Elle imite aussi la voix humaine. Sa cage doit mesurer au moins 70 cm de côtés. Elle peut développer quelques soucis de santé liés au surpoids et à l’hypertension, aussi faut-il surveiller son alimentation.
De ce point de vue, les extrudés semblent souvent plus indiqués que les graines. Des fruits et légumes frais doivent y être ajoutés, en prenant soin de les renouveler chaque jour. Un apport en minéraux doit être assuré par le biais d’un os de seiche. Si elle est nourrie avec des graines, un mélange pour perruche ondulée est plus adapté, car il contient moins de graines grasses. Pour cette espèce, se nourrir est un acte social à part entière, outre l’intérêt que cela peut avoir en termes d’apport énergétique. C’est donc un moment qu’elle aime partager avec son humain et le reste de la famille. Certaines vont jusqu’à devenir anorexiques parce-qu’elles mangent à l’écart et se sentent exclues, tant leur instinct grégaire est marqué.
La femelle pond un œuf par jour, à concurrence de quatre à huit en moyenne. Cette quantité importante permet à l’espèce d’assurer aisément sa survie dans la nature, lorsque l’on sait que 40 à 50 % des petits parviennent à l’âge adulte. En captivité, le taux de survie est plus important. Dès le troisième tiers de la ponte, les deux parents commencent à couver. Le réseau veineux est alors visible en mirant les oeufs, dès le troisième jour d’incubation. 24 à 28 jours plus tard, les petits naissent, pourvus d’un fin duvet jaune. Le père continue à s’en occuper au même titre que la mère. A deux semaines, les yeux s’ouvrent. Le plumage achève de pousser après huit à dix semaines. Les jeunes sont matures autour d’un an à un an et demi.
Lorsque l’un des parents de cette espèce est sujet au picage, il peut transmettre cette mauvaise habitude à son partenaire, mais aussi à sa progéniture. Il n’est donc pas conseillé d’encourager la reproduction dans ce cas.
Cette espèce n’est pas menacée. Il est fréquent de la rencontrer en élevage ou en animalerie. Aucune autorisation n’est nécessaire pour la détenir.
Sources :
http://birds.about.com/
http://www.peteducation.com/
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