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    Le mystère des plumes bleues des oiseaux enfin résolu

    Le mystère des plumes bleues des oiseaux enfin résoluLe voile du mystère des plumes bleues vient d’être levé par les scientifiques. Après avoir découvert, il y a quelques années de cela, que les plumes jaunes comme les rouges devaient leur coloration aux pigments contenus dans les aliments ingérés par les oiseaux, ils ne parvenaient toujours pas à expliquer l’origine du bleu que l’on peut admirer sur leur plumage. Lorsque ces derniers consommaient des baies bleues, le pigment était détruit lors de la digestion, ce qui semblait indiquer que l’animal n’en retirait aucun bénéfice esthétique.

    C’est un ornithologue de Yale, nommé Richard Prum, qui a pu établir le mode de fonctionnement de ce procédé. Pour y parvenir, il a étudié les plumes de plusieurs espèces de passereaux originaires du centre et du sud de l’Amérique grâce à un accélérateur de particules produisant de puissants rayons X. Ainsi, il a effectué des prélèvements sur les groupes les plus représentatifs de la palette de nuances existant.

    Le mystère des plumes bleues des oiseaux enfin résoluCela a révélé que lors de la croissance des plumes, les molécules de kératine se séparent de l’eau, comme dans un mélange hétérogène. A la mort de la cellule, l’eau en séchant est remplacée par l’air. Il se forme alors des zones de protéines de kératine, intercalées entre des poches d’air, comme dans une éponge. Avec les rayons de lumière blanche, au contact de la kératine, les ondes rouges et jaunes s’annulent mutuellement, tandis que les ondes bleues se renforcent et s’amplifient les unes les autres, se réfléchissant à l’arrière de l’œil du spectateur.

    Le bleu n’est donc pas une couleur d’origine pigmentaire, mais structurelle, puisqu’il est produit par l’action conjuguée de la lumière et de la disposition en trois dimensions du plumage.

    Mais ce pigment semble revêtir une fonction précise. Il est présent chez de nombreuses espèces, surtout chez les mâles. Il est donc probable qu’il véhicule d’importantes informations concernant la santé, l’équilibre alimentaire et la qualité des gènes. Imaginez-vous un instant portant toutes ces informations sur vous, visibles de tous en permanence. Cela reviendrait à afficher votre bilan de santé.

    Richard Prum assimile cela à une agence de rencontre aviaire, ce qui n’est sans doute pas loin de la vérité, car la beauté de l’oiseau est à l’image de ce qu’une femelle peut en espérer. Dès lors, il devient plus facile de trouver le phénix des hôtes de nos forêts.Chez les oiseaux, la seule nuance est que cela permet aux femelles d’identifier au premier coup d’œil le partenaire idéal, celui qui aura les meilleurs chances de produire une union et donner naissance à des petits en bonne santé. Les sujets présentant les meilleurs paramètres sont donc ceux qui trouveront une partenaire à coup sûr. Il s’opère ainsi une sélection naturelle entre les oiseaux les plus robustes et aptes à donner une descendance viable, et ceux qui ne le sont pas.

    Vous apprécierez également la lecture de notre sujet intitulé « le pigment vert chez les perroquets, illusion ou réalité ? »

    Le mystère des plumes bleues des oiseaux enfin résolu

    Source : http://www.smithsonianmag.com/

     

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