L’Anolis vert, Anole vert, Anolis de Caroline, ou Anolis carolinensis
L’Anolis vert, Anolis de Caroline, ou Anolis carolinensis, appartient à la la famille des Polychrotidés. C’est le sujet le plus connu du genre. Il est aussi le seul originaire du sud des Etats-Unis, d’Amérique du sud et des Caraïbes.
Son corps longiligne est pourvu d’une queue fine et change de couleur suivant son humeur. Il peut ainsi passer du marron au vert. Cette particularité lui vaut parfois le surnom de « caméléon américain ». Sous sa gorge, le mâle possède une peau rose appelée « fanon », qu’il peut déployer à la façon d’un éventail. Ce fanon est plus grand et rose vif ou rouge chez le mâle, plus petit et pâle chez la femelle. La tête de la femelle est plus petite et le mâle porte une barbe noire durant la saison des amours. De taille moyenne, il peut mesurer de 18 à 20 cm, le mâle étant légèrement plus petit, et vivre environ trois ans. Sa longévité réduite explique aussi son succès, car elle relève d’un engagement bref pour son détenteur.
Comme tous les reptiles, il n’aime pas être manipulé. Prenez soin de toujours le soulever délicatement lorsque vous le déplacez, pour ne pas briser ses pattes et doigts de pieds très fragiles. Ses pattes lui permettent de grimper sur quasiment n’importe quelle surface.
Mais ne vous fiez pas à sa petite taille, car il peut mordre assez fort, même s’il a peu de chances de blesser son humain. Il est vif et agile et comme tous les lézards, plutôt destiné à être observé que manipulé. C’est un sujet idéal pour les débutants.
Sa capacité à se séparer de sa queue lorsqu’il se sent menacé implique de ne pas la saisir lorsque vous voulez l’attraper. Ce détail revêt d’autant plus d’importance que lorsqu’elle repousse elle est ensuite souvent plus courte.
Il est insectivore et frugivore. Criquets, grillons, blattes, papillons, araignées, vers de farine et mouches à fruits constituent son régime alimentaire de base. Il a aussi besoin de nectar, vendu dans les magasins spécialisés, de calcium et de sels minéraux.
Actif, rapide et agile, il nécessite un terrarium de 60 X 40 X 60 ou 80 cm, car c’est une espèce arboricole. Vous pouvez y maintenir un couple ou un mâle pour deux ou trois femelles. Il ne faut pas maintenir plusieurs mâles ensemble car ils sont très territoriaux. Vous pouvez aménager dans cet espace de nombreuses cachettes faites de roches, plantes et branches, d’autant plus que cette espèce a le goût de l’escalade. Cela contribuera à le sécuriser.
Un nettoyage hebdomadaire de son terrarium est nécessaire. Vous pouvez utiliser de l’eau additionnée de 3 % de javel. Veillez à soigneusement rincer à l’eau très chaude ensuite, pour ne pas laisser de résidus. Le fond peut être tapissé de papier absorbant, peu coûteux et très hygiénique. Vous pouvez également utiliser un substrat pour lézard, vendu dans le commerce spécialisé.
Un récipient d’eau doit être mis à sa disposition en permanence, avec une pierre au centre qui permettra aux proies de ne pas s’y noyer. Cependant, vous noterez qu’il a plutôt tendance à boire les gouttelettes qu’il qui se déposent sur le feuillage lors des brumisations quotidiennes. Il faut parfois changer son eau plusieurs fois par jour pour la garder propre.
Pour surveiller le taux d’hygrométrie, il est possible d’employer un hygromètre. En ce qui concerne l’éclairage, une lampe fluorescente sera allumée 12 heures par jour et une lampe chauffante (spot ou céramique) en permanence. Si vous vivez dans une région très ensoleillée, la lampe chauffante peut fonctionner moins longtemps.
La température du terrarium en été doit être de 24 à 28 °C durant la journée et 20 à 22 °C la nuit. En hiver, comptez 20 à 22 °C en plein jour et 17 à 19 °C la nuit. Une zone chaude et une autre plus fraîche doivent être aménagées dans le terrarium. Placez un thermomètre dans chaque zone pour en faciliter le contrôle. Ce reptile a également besoin de rayons UVA et UVB 12 heures par jour. L’idéal est d’utiliser une minuterie pour garantir la régularité d’allumage des lampes.
Il se reproduit du début du printemps au cœur de l’été, entre avril et juillet. Le mâle séduit sa partenaire en déployant son fanon gulaire. Il monte et baisse aussi la tête avec insistance. Si la femelle accepte ses avances, elle lui tient le cou avec sa bouche. L’accouplement peut avoir lieu.
Cette dernière pond en général un seul œuf à la fois, sur le sol, le décor ou contre les parois du terrarium, jusqu’à atteindre le nombre de 8 à 14 à l’issue de la ponte. Les petits naissent au bout de 35 à 40 jours. Chez cette espèce, il n’est pas nécessaire de retirer les oeufs pour les placer dans un terrarium séparé. Les parents ne mangent pas les petits lorsqu’ils sont déjà nourris correctement.
L’Anolis vert n’est pas annexé par la CITES, aussi ne faut-il pas d’autorisation particulière pour le détenir. Cependant, sa grande fragilité le rend plus propice à être observé que manipulé.
Sources :
http://www.repticzone.com/
http://www.wildtexas.com/
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