Catégories
Image de la semaine
Commentaires récents
    Archives (par date)

    Comportement : l’agressivité liée au manque de socialisation chez le perroquet après le sevrage

    Comportement : l'agressivité liée au manque de socialisation chez le perroquet après le sevrageL’agressivité peut avoir différentes origines chez le perroquet. L’une d’elles est le manque de socialisation. Celle opérée avant son adoption, c’est à dire entre sa naissance et son sevrage, est un premier point important, mais elle ne suffit pas.

    Ainsi, lorsqu’un psittacidé arrive dans une nouvelle famille, il fait l’objet de toutes les attentions. Comme le dit le dicton, « tout nouveau, tout beau », tous les membres de la famille n’ont d’yeux que pour lui, qui a parfois même jeté son dévolu plus particulièrement sur l’un d’entre eux. Tout le temps libre passé à la maison est partagé avec l’animal, ce qui inclue les repas, réunions de famille, voire les tâches ménagères. Dans la nature, il aurait eu des rapports sociaux répétés avec les oiseaux de l’ensemble de sa colonie. En captivité, l’humain devenu son favori sera considéré comme étant à la tête de la colonie. Il va être son principal repère dans le groupe, celui avec qui il va chercher à développer les liens les plus forts, obtenant par ce biais de petites faveurs au sein du groupe.

    Comportement : l'agressivité liée au manque de socialisation chez le perroquet après le sevrageOui mais voilà, le temps passe, l’intérêt pour cette nouveauté à plumes se tarit. Cela peut d’ailleurs être lié à un changement profond au sein du groupe, tel que la naissance d’un bébé. Ses maîtres lui accordent de moins en moins de temps, ce qui implique généralement aussi un enfermement en cage plus fréquent. Or, l’oiseau voudrait être auprès d’eux comme par le passé. Il ne comprend pas ce qui justifie cette différence  de traitement.

    C’est alors que l’agressivité se développe. Le temps passé avec le perroquet n’étant pas en adéquation avec ses besoins sociaux, celui-ci commence à mordre son maître. Il n’est plus assez manipulé, plus assez fréquemment, ce qui le conduit à développer une forme de territorialité contraire à ses habitudes, mais pour des motifs différents de ceux auxquels pense le maître.

    Il va par exemple se montrer « agressif » lorsque l’on tente de nettoyer sa cage des aliments qu’il a généreusement envoyé tapisser le sol. Nous prenons cela pour de l’agressivité, alors que l’oiseau ne fait qu’exprimer l’inadéquation de notre propre comportement. En effet, en jetant des aliments au sol, il sait ce qu’il fait, et notamment qu’il constitue ainsi une réserve alimentaire disponible à cet endroit pour plus tard. Son irritation face au retrait de ces provisions est donc légitime, mais il ne s’agit d’agressivité au sens où nous l’entendons. Il faut donc faire la part des choses.

    Comportement : l'agressivité liée au manque de socialisation chez le perroquet après le sevrageEn revanche, le fait de repousser une première fois la main de l’humain avec la tête ou le bec, puis une seconde, puis de le pincer lorsqu’il insiste, peut rapidement dégénérer en agressivité véritable, indirectement. En effet, si  l’on s’en va lorsqu’il nous mord, il va rapidement comprendre que si l’humain veut le toucher et que lui n’en a pas envie, il peut mordre celui-ci et le faire partir.

    Il ne faudra pas longtemps alors pour que dans son esprit, 1 et 1 fassent 2.  Pourquoi passer par des étapes intermédiaires comme repousser la main, lorsqu’une simple morsure permet d’aller directement à l’essentiel et faire passer le message ? Ce processus risque hélas prendre de l’ampleur au fil du temps passé loin de sa famille humaine et du manque de manipulations et interactions avec eux.

    Il ne s’agit là que de l’un des aspects possibles de manifestation d’agressivité. Avoir un perroquet chez soi nécessite avant tout de la constance dans les rapports entretenus avec lui, leur qualité et leur fréquence. Il faut absolument éviter de tout donner pour tout reprendre ensuite, car la privation est pire que tout. Il ne s’agit pas non plus de ne pas avoir de contacts avec le psittacidé. Il faut simplement d’emblée, se poser les bonnes questions, quant au temps qui lui sera consacré raisonnablement sur la durée, et calquer cette estimation sur son mode de vie dès son arrivée, afin de ne pas devoir le frustrer par la suite.

    Comportement : l'agressivité liée au manque de socialisation chez le perroquet après le sevrage

    Source : angelk

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Animogen 2015