Santé et trouble alimentaire chez les reptiles : l’Ouroboros, serpent qui se mord la queue (causes, symptômes, solution)
Les serpents tentent parfois de manger leur queue. Ce phénomène n’est hélas pas anodin. On nomme cela « Ouroboros ».
Ce nom vient de l’Antiquité, période au cours de laquelle on voyait un symbole d’éternité dans la représentation d’un serpent qui se mord la queue. En grec, « oura » signifie « queue » et « boros » se traduit par « dévorant ».
En 2009, le Telegraph relatait l’histoire de Reggie, serpent roi ayant échappé de peu à l’euthanasie suite à un problème de cet ordre. En effet, le reptile ayant confondu sa queue avec un congénère, avait commencé à la prendre dans sa bouche pour la manger. Or, la forme incurvée de ses dents crochues l’avait empêché de faire machine arrière.
Son propriétaire, le voyant s’étouffer, l’a immédiatement conduit chez un vétérinaire spécialisé en reptiles, qui est parvenu à le sauver.
Lorsque les dents d’un serpent se plantent dans une proie, elles agissent comme un grappin, ne pouvant faire marche arrière. Le fait de vivre dans un espace exigu est généralement responsable de ce trouble.
L’animal ne peut se déplacer suffisamment pour estimer les limites de son propre corps, et finit par en déduire qu’il est en présence d’un congénère. La faim peut également avoir la même conséquence.
Or, de nombreuses espèces sont cannibales, n’hésitant pas à tuer d’autres serpents, même venimeux, pour s’en nourrir. Hélas, la douleur occasionnée peut ne pas être assez forte pour alerter le reptile de son erreur, pouvant le conduire jusqu’à une mort assez violente, par auto-digestion ou étouffement.
Lorsqu’un sujet commence à manger sa queue, il faut intervenir dans les plus brefs délais. Il est possible d’opérer une diversion en agitant une proie à proximité, s’il mord sa queue sans chercher encore à l’avaler, notamment sur la tranche transversale.
S’il persiste, il faut le confier aux soins d’un vétérinaire, avant qu’elle n’atteigne l’estomac et que sa digestion ne soit entamée. Le serpent roi cité en exemple ici a eu la vie sauve grâce à la présence d’esprit du praticien, qui a maintenu sa mâchoire ouverte et ses dents plaquées en haut de sa bouche, facilitant le passage de la queue en sens inverse. Il s’en est tiré avec seulement quelques blessures superficielles.
Cette espèce semble d’ailleurs plus sensible à l’Ouroboros, suivie de près par le python. Ce phénomène demeure fort heureusement assez rare lorsque les conditions de maintien, ainsi que la fréquence et la quantité de proies absorbées sont correctes.
Sources :
http://www.telegraph.co.uk/
http://livingyearspets.wordpress.com/
http://creativityandhealing-kalina.blogspot.fr/
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