Le déroulement de la castration du cheval (âmes sensibles s’abstenir)
La castration d’un cheval est appelée castration sanglante, car contrairement à celle pratiquée sur des bovins, elle nécessite une incision sur chaque testicule. Elle est conseillée lorsque le propriétaire de l’animal ne souhaite pas faire de saillie, pour rendre le cheval plus docile et plus calme, notamment avant un débourrage, lorsque ce dernier est susceptible d’être proche de juments en chaleur, aucune barrière ne l’arrêtant ou encore lorsqu’il existe une anomalie (cryptorchidie, hernie inguinale…).
La majorité des chevaux mâles détenus sont des hongres, ceux restant entiers (étalons) ne l’étant que pour la reproduction ou pour améliorer leurs performances lorsqu’ils font des concours.
Son déroulement :
Le vétérinaire injecte en premier lieu un tranquillisant et un antibiotique et pendant que le cheval commence à mollir sur ses pattes, il prépare son matériel chirurgical (clamps, bistouri mécanique, compresses, gants, pince américaine, produits désinfectants…). Vient ensuite l’anesthésique, qui est injecté par voie intraveineuse et qui est assez foudroyant d’efficacité comme vous pourrez le voir sur la vidéo. Il faut ensuite attacher les pattes du cheval, afin d’éviter qu’il ne bouge durant l’intervention et qu’il ne se relève trop rapidement à la fin de cette dernière.
Une fois, le cheval endormi, placé en décubitus latéral et attaché, le vétérinaire, savonne, rince et désinfecte les testicules, puis enfile des gants et pratique une incision avec son bistouri pour sortir de son enveloppe le premier testicule. Une pince américaine est ensuite placée, 5 minutes, sur le cordon afin d’écraser les vaisseaux testiculaires qui se trouvent à l’intérieur et ainsi provoquer l’hémostase. 3 minutes environ après la pose de la pince, le vétérinaire coupe le cordon, retire le testicule et recommence la même opération sur le deuxième. On détache ensuite le cheval, que l’on aide doucement à se lever pour le faire marcher dans le but qu’il évacue plus rapidement le reste d’anesthésique.
Remerciements : un grand merci au docteur Gauthier de m’avoir permis d’assister à cette intervention et aux propriétaires de Bingo pour leur gentillesse et leur accueil.
Source : Maud
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