Iguane à bandes de Fidji, ou Brachylophus Fasciatus, joyau des îles

L’iguane à bandes de Fidji, ou Brachylophus Fasciatus, est originaire des îles Fidji, Tonga, et Vanuatu, dans le Pacifique Sud. Il peut atteindre 60 à 80 cm à l’âge adulte, les deux tiers étant composés par sa queue. Son espérance de vie est d’une vingtaine d’années. Le dimorphisme sexuel est visible. Le mâle porte de larges bandes verticales bleu clair à blanches, sur un corps d’un vert émeraude éclatant. Chez la femelle, l’ensemble du corps est généralement vert, avec parfois une esquisse de bandes ou de taches. Le dessous du ventre et les narines sont jaunes chez les deux sexes. Les yeux sont rouge-orangé. Sa coloration particulière fait sans aucun doute de ce reptile l’un des plus beaux au monde.

C’est une espèce arboricole, qui possède de très longs doigts qui se terminent par des griffes effilées, destinées à lui permettre de grimper. Il est pourvu d’une petite crête de 0,5 cm de haut seulement, qui s’étire le long de son dos sur près de 60 cm, s’interrompant à la moitié de sa queue.

A l’état sauvage, on le rencontre essentiellement dans les zones côtières et les forêts marécageuses de faible altitude. Il passe pour ainsi dire sa vie dans les arbres les membres et la queue enroulés autour des branches pour ne pas perdre l’équilibre,  n’en descendant que pour pondre.

C’est un saurien végétarien, qui se nourrit de feuilles, fleurs, fruits et insectes et boit peu, récupérant l’eau déposée sur la végétation. Il est diurne, voire crépusculaire, passant toutes ses journées à la recherche de nourriture.

La femelle pond entre 3 et 8 oeufs, généralement une seule fois par an, parfois deux, dans un trou de 25 cm creusé en diagonale. Elle les enterre ensuite pour les protéger des prédateurs. Durant une courte période, elle monte la garde à l’entrée du nid. Les petits naissent après 160 à 200 jours d’incubation (environ 5 mois), durant la saison humide. Leurs besoins alimentaires sont semblables à ceux des adultes, mais dans une moindre proportion.

Il lui faut prévoir pour un ou deux individus un terrarium spacieux, de 2 m de long sur 1 m de large et 1,20 m de haut, doté de branches en hauteur, afin de procurer un espace sécurisant. Le niveau d’hygrométrie doit avoisiner les 80 % et un bon système d’aération est à prévoir. Deux néons UVA-UVB de 36 watts et une lampe UVA-UVB doivent être placées au centre. L’éclairage doit être allumé durant 10 heures chaque jour.

En captivité, il consomme de la banane, des fruits rouges, de la papaye, des feuilles et fleurs d’hibiscus, des oeufs, ainsi que des compléments en vitamines et minéraux. Il est capable d’adapter la couleur de sa peau à son environnement, comme les autres iguanes. Il est très territorial, pouvant sévèrement mordre et blesser ses congénères. Mais lorsqu’il se sent menacé, il devient noir, ce qui est aussi un signe d’énervement majeur. Il est possible de le maintenir en couple, tout en veillant à ce que les rapports restent pacifiques. Certains sujets sont même relativement « fidèles », allant jusqu’à refuser tout autre partenaire après la mort du premier.

A l’état sauvage, il est menacé et classé en annexe I de la CITES, son habitat s’amenuisant à cause du défrichement et de l’incursion d’espèces invasives, telles que les chats et mangoustes sauvages, sur son territoire. C’est une espèce assez rare en captivité, ce qui explique son prix élevé (entre 700 et plus de 1000 euros). Seuls les animaux issus de l’élevage, identifiés et possédant un numéro de CITES, sont autorisés à la détention. L’acheteur doit être titulaire d’un certificat de capacité.

Sources :
http://www.fijiwild.com/
http://www.reptilepark.com.au/