Ara bleu et jaune, ou Ara ararauna, un perroquet au coeur d’or
Le Ara bleu et or, ou Ara ararauna, vit en Amérique centrale et du sud. On le rencontre au Panama, au nord de la Colombie, jusqu’en Guyane et au Brésil, à l’est ainsi que dans certaines régions de l’Équateur, du Pérou et du nord-est de la Bolivie. C’est l’un des plus grands perroquets qui survolent la canopée de la forêt tropicale.
Ce psittacidé au plumage brillant jaune et bleu emplit la forêt de ses couleurs vives et de ses gloussements rauques quand il se pose dans les arbres auprès de ses congénères. Il vit en couple et se rassemble pour former une petite colonie. Il vole vers le site de nourrissage tôt le matin. Son vol est rapide avec de petits battements d’ailes. Le groupe assure une défense contre les prédateurs tels que la harpie, susceptible de l’attaquer en vol.
Il se nourrit de fruits, graines, et fleurs, s’agrippant à une branche grâce à ses doigts opposables, et en avançant une patte à la fois. Il grimpe avec aisance dans les arbres pour atteindre sa nourriture. Son bec crochu lui sert de troisième membre pour s’accrocher, et c’est un outil performant pour arracher les tiges et les fruits. Ce perroquet mange aussi régulièrement de l’argile, riche en sels et minéraux, qu’il trouve dans des sites spéciaux, près des rivières. Cela lui permet de neutraliser les poisons contenus dans les graines et plantes dont il se nourrit.
Encore visible dans une grande partie de son aire de répartition, il souffre néanmoins de la destruction de son habitat. Au Surinam, on le chasse pour le manger. Avant l’interdiction de le capturer pour le vendre, des milliers étaient exportés chaque année, jusqu’en 1993. Malheureusement, le braconnage existe encore, les petits étant volés dans les arbres. Beaucoup meurent de stress pendant la capture.
Pour nicher, il aménage un nid dans la cavité d’un arbre. La femelle pond d’1 à 3 œufs de couleur blanche, qu’elle couve pendant quatre semaines. Les deux parents les défendent contre les prédateurs (jaguar, harpie, serpent…). A la naissance, les oisillons sont aveugles et sans plumes. Lorsqu’il y a peu de nourriture disponible, le couple ne peut élever que l’oisillon le plus robuste, qu’il nourrit pendant plus de 90 jours avec de la nourriture régurgitée, laissant mourir les autres de faim. Quand l’oisillon a son plumage complet, il reste avec ses parents plusieurs mois avant de prendre son indépendance.
Le choisir comme oiseau de compagnie est une grande responsabilité, car cet oiseau requiert beaucoup de compagnie, de soins, et un budget assez important. Il est important de disposer d’une volière mesurant entre 5 et 7 mètres de long minimum, sur 2 à 4 mètres de large, avec une hauteur de 2 à 4 mètres.
Il est important d’adopter un oiseau bien sevré et EAM (élevé à la main) âgé de six mois au minimum. C’est un animal intelligent, qui demande que l’on s’occupe de lui, mais réclame aussi attention et travail. Il faut de surcroît beaucoup d’entretien (le doucher tous les jours, nettoyer sa volière) et une participation attentive à son éducation. Il est impossible de l’avoir comme simple animal d’ornement, car c’est un oiseau familial.
Un budget conséquent est nécessaire, car son bec puissant détruit pas mal de jouets mais aussi tout ce qui lui passe sous le bec. Rien ne lui résiste (meuble,bibelots ou autres). Il est affectueux, mais toujours en train de tester son maître et de vouloir essayer de lui imposer ses choix.
Beaucoup le convoitent pour la beauté de son plumage et s’en débarrassent ensuite.
Alors avant de craquer, posez-vous ces questions :
- Ai-je la place suffisante ?
- Ai-je le temps nécessaire pour m’en occuper ?
- Ai-je le tempérament suffisant pour détenir un oiseau de cette taille ?
- Ai-je un budget suffisant pour lui offrir tous ces jouets qu’il détruira en deux jours ?
J’ai commis beaucoup d’erreurs au début avec Sophie, mon Ara, notamment la mise en cage au lieu d’une volière. Ces mises en garde ne visent donc pas à vous effrayer, mais à vous avertir, pour que votre choix n’apporte que des moments heureux pour vous comme pour l ‘oiseau.
Source : » A la découverte du monde sauvage » , fiche 83, groupe 3.
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