Comportement : les atouts de la vie en communauté des perroquets à l’état sauvage
Les perroquets sont des animaux qui ne supportent pas la solitude, mais nous avons parfois du mal à cerner les raisons qui motivent certains de leurs comportements. Dans la nature, leur goût pour les rapports sociaux les pousse à se regrouper. Ils peuvent rechercher un semblable avec qui s’accoupler, et aussi vivre vivre en groupes plus ou moins importants pour une durée variable. La plupart des espèces s’unissent à un congénère pour la vie.
Les groupes d’inséparables sont constitués de plusieurs couples, et parfois des jeunes immatures issus de ces unions. Les célibataires forment un autre clan, sans quoi ils feraient l’objet d’agressions de la part des membres de la colonie. De même les grands Eclectus mâles se regroupent, s’ils n’ont pas formé de duo amoureux.
Au cours de la saison de la reproduction, toutefois, on observe divers comportements d’une espèce à l’autre. Chez la plupart, les couples s’isolent en général du clan. D’autres restent au contraire rassemblées, comme les perruches ondulées.
Les gris du Gabon ont quant à eux un mode de vie plus complexe encore, puisqu’ils forment des communautés pouvant aller jusqu’à plusieurs milliers de sujets. Ils se réunissent pour accomplir les actes du quotidien qui les mettent en danger face aux prédateurs, comme rechercher leur nourriture au sol ou boire, puis se dispersent le temps restant. Les oiseaux territoriaux n’échappent pas à ce phénomène de rassemblement. Les Eclectus vont jusqu’à dormir près des cacatoès à huppe jaune.
Le clan offre une protection contre les dangers environnants. Il y a un roulement lors de la station au sol des oiseaux, de sorte que ceux qui ne mangent pas assurent la surveillance pour les autres. C’est le cas chez les Amazones, les Aras, les Cacatoès et les caïques, qui indiquent la présence d’une menace, provoquant l’envol de toute la colonie afin de surprendre le prédateur. Lorsqu’un de ces oiseaux trouve de la nourriture, de même, il prévient ses congénères.
Pour trouver un partenaire, la colonie offre aussi certains avantages. Le nombre important d’animaux du sexe opposé augmente les chances de pouvoir se reproduire. Sans cela, il leur faudrait partir sans certitude à la recherche d’une » moitié » consentante. A la saison de la reproduction, les cris des couples qui paradent ont également tendance à stimuler la montée d’hormones chez les autres membres. Les perruches ondulées sont dans ce cas.
Les Cacatoès, en revanche, s’isolent pour s’accoupler et nourrir leurs petits.
Les oisillons devront peu à peu apprendre les codes sociaux et la hiérarchie pour se faire accepter par les adultes du groupe. Avec le temps, ils pourront espérer » dominer » le groupe, avec tous les avantages que cela comporte : être les premiers à se nourrir, à se reproduire, avec le meilleur choix de partenaires, choisir le meilleur emplacement pour le nid. La probabilité d’avoir une descendance, et que celle-ci survive est en effet plus élevée pour ces derniers. Nous comprenons ainsi ce qui motive le comportement social des perroquets.
Sources :
http://www.newlifeparrotrescue.org.uk/
http://zoologica.wordpress.com/
http://www.africangreys.com/
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