Jouet de foraging pour nos perroquets : la cocotte de printemps (argile, boîte à oeufs et papillotes)

Depuis deux ans, dort sur ma table une poule de métal dont la fonction originelle est celle d’un panier à oeufs. C’est sa jolie forme de cocotte qui lui valut à l’époque mon attention souriante, mais depuis, elle n’a accueilli ni poussin ni oeuf en son giron. Depuis deux ans, elle se laisse gentiment remplir de toutes les petites choses qui alunissent sans crier gare sur ma table et l’encombrent.

Vis, boulons, écrous, boutons, bouchons, perles de bois et autres morceaux récupérés sur des jouets de mon Amazone à front blanc, noisettes, post-it chiffonnés, bouts de ficelle, rubans ont fini par constituer, au fil des semaines écoulées, une gangue d’alluvions avec empilement de strates successives dans laquelle ma jolie demoiselle est à présent complètement enserrée.

Récemment, des noix sont venues parfaire la sédimentation. C’est précisément à ce moment-là que mon perroquet s’est pris d’un intérêt soudain pour la demoiselle et a ainsi réveillé la belle endormie. Car en voyant cela, j’ai pris la décision de libérer la prisonnière de sa gangue poussiéreuse pour lui confectionner un habit printanier qui satisfasse le bec de son soupirant.

Comme il se doit pour toute cocotte de printemps qui se respecte, ses nouveaux atours sont faits d’argile cuite en forme de fleurs, de poussins et d’oeufs, ainsi que de boîtes à oeufs de couleurs découpées en tulipes, chaque objet étant attaché au grillage métallique avec des liens en raphia.

Pour la rendre plus appétissante encore, j’ai rempli son ventre de papillotes de graines de tournesol enrobées dans du papier de soie et du papier kraft. La cocotte garnie peut être posée, mais alors elle doit être lestée, ou bien suspendue

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L’avis de Bob : La  » rencontre  » a eu lieu sous la surveillance d’un chaperon en raison de l’espacement étroit des barreaux qui constituent le corset de la cocotte.

Nullement décontenancé par le relooking de sa promise, Bob a employé une technique d’approche bien à lui ; il a commencé par tirer sur les tulipes de carton et les fleurs d’argile, pour les secouer ensuite dans tous les sens, avant de se livrer à un dépiautage en règle et à une appropriation péremptoire.

Ma cocotte avait enfin trouvé sa raison d’être.

Mes amis me prénomment Bob !

Source : Christine