Un an et demi, est-ce la date de péremption des animaux de compagnie ?
Les animaux de compagnie en tout genre fleurissent dans les foyers. Qu’ils soient, chiens, chats, oiseaux, rongeurs ou autres NAC, nombreux sont ceux qui vont, cette année encore, franchir le pas qui fera d’eux des êtres hors du commun, ces petits derniers que l’on chouchoute et que l’on est fier de montrer à sa famille ou ses amis. Mais ces compagnons semblent avoir une date de péremption, une sorte de délai limite de » consommation » au-delà duquel ils n’apportent plus aucune satisfaction.
A première vue, cela peut surprendre, pourtant les faits sont là. En effet, la part de ceux en quête d’un nouveau maître touche particulièrement la tranche des animaux de compagnie âgés d’un an et demi environ. Bob, mon furet mâle, avait cet âge lorsque sa maîtresse a commencé à lui chercher une nouvelle maison, Fifille, ma gerbille aussi, et l’on vient de me proposer un rat du même âge dont le propriétaire n’a plus » les moyens de s’occuper « , tandis qu’il choisit de conserver deux chiens. Je viens encore de lire un article sur un site de petites annonces bien connu l’offre d’un autre particulier vendant son perroquet au même stade pour cause, je cite, » de déménagement » . Vous l’aurez compris, les exemples ne manquent pas.
Mais pourquoi un an et demi ? Les animaux auraient-ils aux yeux de certains une date de péremption ? Le premier pic d’abandon semble lui aussi se prononcer vers un an, puis s’accentuer dans les quelques six mois qui suivent. Ce phénomène est troublant, et le hasard n’y a pas sa place. Sans doute est-ce là le temps nécessaire pour que la lassitude des maîtres s’installe, que les inconvénients de la détention d’un animal commencent à être ressentis et que les expressions de bébé achèvent de disparaître. C’est aussi le moment de l’apparition de comportements liés à la maturité, souvent plus dérangeants dans la vie d’un humain qui ne veut pas avoir à faire face à des contraintes, et de l’affirmation du caractère de son compagnon.
Or, il n’y a pas de service après-vente lorsque l’on adopte un animal de compagnie. Et pour cause, puisque contrairement aux apparences, il ne s’agit pas de biens de consommation. On ne le dira jamais suffisamment, il est primordial de s’accorder le temps de la réflexion avant d’accueillir chez soi un nouveau compagnon. Il faut se renseigner sur ses habitudes alimentaires, ses besoins, le budget et les conditions de vie qu’il requiert, et surtout, son comportement à venir. Décider l’achat d’un animal à la seule vue d’une bouille de bébé n’est pas un critère valable, et penser le contraire conduit hélas nombre de familles à se séparer assez rapidement de leur coup de coeur. C’est pourquoi il faut être acteur du changement des mentalités, et prendre le temps de la discussion avec ceux qui s’apprêtent à faire le mauvais choix.
Source : angelk
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