Cheval : vers et vermifuges, lutter contre les résistances
Après avoir passé en revue la grande famille des vers qui peuvent toucher les chevaux et les différents vermifuges pour y remédier, voici quelques précautions à prendre pour que la vermifugation reste efficace.
La plupart des vermifuges administrés aux chevaux sont composés de molécules chimiques. Face à une administration hasardeuse ou inadaptée, le risque est de contribuer au développement de vers plus résistants. Dans le schéma catastrophe, les vers se renforcent, mutent et deviennent perméables à la molécule. Pour éviter ces effets indésirables, le vermifuge doit être donné au bon moment, suivant le type de vers présents dans l’organisme du cheval. La coprologie aide le vétérinaire à établir le bon pronostic. Surtout, la quantité administrée s’adapte au poids du cheval, car le sous-dosage, outre son peu d’efficacité, accentue l’apparition de résistance. C’est exactement le procédé utilisé dans un vaccin : la dose injectée est suffisamment faible pour enclencher la fabrication d’anticorps, donc de favoriser la résistance de notre organisme à une maladie. Ici, l’effet pervers est non souhaitable. Pour calculer le poids du cheval, une formule simple existe : 4,3×PT (périmètre thoracique) + 3×HG (hauteur du garrot) – 785. Il est également conseillé de vermifuger les chevaux vivant ensemble en même temps, même dans une écurie, car les espaces communs, des paddocks aux aires de pansage, sont synonymes de zones à risque. Le plus sûr reste de ne pas déplacer les chevaux entre deux et trois jours après l’opération. En outre, le box sera lavé avec de l’eau chaude à haute pression une fois par an. S’ils vivent au pré, ce temps d’attente sera respecté avant de les changer de parcelle, afin que des vers ne soient pas rejetés dans la pâture saine.
Une bonne gestion des prés contribue à limiter l’apparition de résistances. La règle de 1 hectare par cheval s’applique, a fortiori pour des chevaux vivant dehors à l’année. Le surpâturage concentre la présence de parasites et favorise l’absorption d’œufs. Le bon réflexe consiste à ramasser régulièrement les crottins, à l’aide d’une brouette ou, pour les grandes surfaces, d’un aspirateur à crottins (si, si !). La rotation des pâtures assainit les prés. Les chevaux n’occupent pas l’enclos vacant tant qu’il présente un risque d’infection. En revanche, le hersage n’est pas recommandé, car son action disperse les œufs et les larves sur toute la surface du pâturage. La connaissance du cycle parasitaire et des types de vers demeure essentielle pour employer les vermifuges à bon escient.
Sources :
Equidia, la vermifugation (Docteur H)
http://www.servicesveterinairesambulatoireequin.com
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