Santé : la rhinite chez les perroquets (causes, symptômes, traitement)
La rhinite est une inflammation courante chez les perroquets. Elle est causée par la poussière, y compris celle produite par les déchets de kératine libérés lors du lissage des plumes, et peut avoir un lien avec l’alimentation.
Elle se caractérise par une inflammation des narines. On observe parfois des sécrétions, qui peuvent être claires et liquides, ou jaunes et plus épaisses. Dans ce cas, la rhinite est sans doute due à la présence de virus, bactéries, organismes fongiques ou corps étrangers. Un simple duvet inhalé peut suffire. Si le taux d’humidité de l’air est très faible, la quantité de particules en suspension augmente, irritant les voies respiratoires jusqu’à ce que la maladie se déclare.
Les espèces les plus concernées sont les gris du Gabon, Calopsittes et Cacatoès, même si les autres ne sont pas à l’abri. Plus le milieu d’origine des psittacidés est humide, plus leurs chances d’en être affectés sont grandes lorsque le fond de l’air est relativement sec. C’est le cas des Aras et des Amazones notamment. Le secrétions nasales sèchent alors dans les narines, durcissant et allant jusqu’à former un bouchon. Si cet agrégat grossit , les cires vont alors se déformer peu à peu au fur et à mesure qu’elles se remplissent. Mais lorsque l’aspect des cires est anormal, et/ou que la respiration semble pénible, une visite chez le vétérinaire aviaire s’impose. Lui seul a une chance d’identifier la source du problème. Une prescription d’antibiotiques peut venir à bout d’une infection bactérienne en une dizaine de jours, parfois davantage. Mais cette substance amenuise les défenses immunitaires de l’animal, au point de lui permettre de contracter des maladies annexes, faute de pouvoir se défendre. Cela est d’autant plus vrai que les antibiotiques agissent indistinctement sur toutes les bactéries contenues dans l’organisme, les mauvaises comme les bonnes.
Si le traitement est sans effet, il envisagera alors d’autres hypothèses par élimination, comme la tuberculose aviaire, la bronchite, ou une infection fongique. Lorsque cela devient chronique, l’utilisation d’un purificateur d’air peut contribuer à limiter le risque de récidive. La prévention est quant à elle utile, y compris pour les oiseaux n’ayant jamais subi les effets de la rhinite. Elle passe par un entretien régulier des lieux d’habitation de nos perroquets, cages comprises, pour limiter la quantité de poussière présente dans leur environnement. Mais si leur comportement indique un état de prostration, léthargique et apathique, plumes ébouriffées, refusant de se nourrir, il est urgent de consulter un vétérinaire. A défaut, dans un délai de 24 à 48 heures, le pronostic vital peut être engagé. Enfin, il a été démontré que les rhinites étaient souvent liées à une déficience en vitamine A aussi n’est-il pas inutile de supplémenter l’alimentation.
Sources :
http://www.africangreyparrotcentre.co.uk/
http://www.birdsnways.com/
http://www.harrisonsbirdfoods.com/
http://www.sciencedirect.com/
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