Santé : l’aspergillose chez les perroquets (causes, symptômes, traitement)
Chez les perroquets, l’aspergillose est une maladie fréquemment diagnostiquée. Un champignon nommé » Aspergillus » cause l’infection qui est à son origine. Il est présent dans l’environnement où évoluent les oiseaux, dans la poussière de plumes et les fientes. Ses spores sont inhalés et affectent les voies respiratoires, touchant poumons et sacs aériens. Cependant, elle peut aussi infecter n’importe quel organe.
Chez les sujets en bonne santé, l’aspergillose ne parvient généralement pas à se frayer un chemin. En effet, ils sont mieux parés contre les maladies. Mais lorsque l’exposition est massive ou que des problèmes annexes sont déjà présents, notamment ceux touchant le système immunitaire, le terrain est favorable et l’animal contaminé. Le stress, la malnutrition, la consommation de cacahuètes en coque, la carence en vitamine A, le confinement et les antibiotiques sont autant de facteurs contaminants possibles. L’aspergillose se propage donc aisément dans les milieux destinés à l’élevage. Une hygiène défaillante peut également y contribuer, notamment si la litière est souillée, que l’humidité s’en mêle et que la ventilation est mauvaise. Certains substrats de fond de cage créent aussi un terrain propice à son développement. C’est le cas de celles en rafles de maïs ou en coquilles de noix, même si cette dernière variété est plus rare en France. Chez un sujet sain, une inhalation importante de spores peut donner lieu à des infections ou des lésions cutanées qui passent souvent inaperçues, voire à la contamination des oeufs durant l’incubation. Certaines espèces sont plus démunies face à l’aspergillose. C’est le cas des gris du Gabon, gris du Timneh, Amazones et Pionus. Mais les autres espèces ne sont pas à l’abri.
Les symptômes visibles sont :
- apathie
- diminution de l’appétit
- perte de poids
- perte partielle ou totale de la voix
- essoufflement rapide durant l’effort, bec ouvert
- couleur bleutée de l’intérieur de la bouche indiquant le manque d’oxygénation des poumons et du sang.
Ces indicateurs n’apparaissent que progressivement et, lorsqu’ils sont détectés, signifient souvent que la maladie en est arrivée à un stade assez avancé. Il en existe une forme aigüe, mais celle-ci touche surtout les juvéniles, car leur système immunitaire n’est pas encore opérant. L’altération de la voix est souvent le premier indice révélateur. Lorsque des difficultés respiratoires apparaissent, il est important de consulter un vétérinaire aviaire sans tarder, car dans les cas les plus sérieux, cela peut révéler une soudaine aggravation de l’état général et entraîner une mort soudaine.
Le traitement est efficace s’il intervient à un stade précoce de l’infection. Hélas, l’aspergillose est souvent meurtrière car les premiers symptômes visibles apparaissent généralement assez tard, alors que l’oiseau est déjà très affaibli. Au moindre doute, il faut consulter votre vétérinaire aviaire. Il pourra, au besoin, administrer de l’oxygène au perroquet et traiter les problèmes sous-jacents tels que les carences en vitamines, qui amenuisent les défenses immunitaires de son organisme. Cela doit impliquer un minimum de stress, pour ne pas aggraver l’état de l’animal. Pour prévenir les risques de contamination, il faut toujours conserver nourriture et litière au sec, maintenir cages et augets propres, et éviter de proposer ses cacahuètes en coque. Une alimentation équilibrée est par ailleurs indispensable, car il va de soi qu’un psittacidé ne consommant que des graines de tournesol va développer d’importantes carences. Enfin, maintenez toujours à l’écart de vos autres compagnons à plumes les sujets atteints pour ne pas propager la maladie.
Sources :
http://www.veterinarypartner.com/
http://www.parrotchronicles.com/
http://www.netvet.co.uk/
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